Maria

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Au départ, j’ai eu beaucoup de chance: en finissant mes études, j’ai directement été engagée en tant qu’institutrice primaire d’anglais dans une école privée. J’aimais mon travail mais j’ai dû le quitter à cause de la crise économique qui a entraîné une réduction drastique des effectifs. Sur les sept professeurs de mon département, la moitié a été décimée. Je me suis retrouvée au chômage pendant cinq mois. Les entretiens que je décrochais ne portaient pas leurs fruits et la rentrée scolaire est arrivée. J’ai alors quitté mon pays avec toutes mes économies pour me rendre à Paris. J’y ai suivi trois mois de cours intensifs de français. Puis, j’ai décroché un service volontaire européen à Bruxelles dans une asbl. Ce passage par le volontariat m’a fait découvrir une autre facette du travail avec les enfants et cela m’a confortée dans l’idée que j’aime l’enseignement par-dessus tout, que ma place est là. Je rentre en Espagne bientôt, mais sans trop d’espoir de décrocher un job. Presqu’aucun de mes amis n’a un travail en lien avec ses études. C’est décourageant.

Maria a 25 ans, elle a quitté l’Espagne après s’être fait licenciée pour raison économique. Elle aimerait retrouver la sécurité d’un emploi à temps plein qu’elle aime mais n’a pas grand espoir d’en retrouver un pour la rentrée prochaine.