Elisa

Elisa

Voici bientôt deux ans que je suis sans emploi. Depuis, je ne fais que du bénévolat. Maman d’une petite Ornella de 2 ans, je ne trouve pas de boulot dont l’horaire corresponde à mes obligations de mère. J’ai été commerciale pendant quatre ans et après la naissance de ma fille, j’ai décidé d’arrêter pour redevenir animatrice. Mais je ne peux pas faire un horaire temps-plein ni travailler pendant les vacances scolaires… J’ai récemment eu trois entretiens d’embauche très positifs auprès de l’école de ma fille. Mais pour obtenir le job, j’aurais dû être au chômage depuis plus de deux ans. Ce sont les conditions pour l’obtention d’un emploi subsidié, décidées par la loi belge. Les patrons étaient prêts à m’engager sur-le-champ mais ça s’est joué sur les quelques mois qui me  » manquaient « au chômage. Ça m’était déjà arrivé avant: on m’a refusé un job parce que je n’étais pas chômeuse depuis assez longtemps. Je suis qualifiée pour être animatrice mais dans ces conditions, il est difficile pour moi de prouver que je veux travailler. C’est incroyable mais ça fonctionne comme ça. Je pourrais redevenir commerciale, mais je ne veux pas m’enfermer dans un boulot qui ne fait pas partie de mes valeurs.

Elisa a fait un service citoyen pendant son chômage, en travaillant dans un espace ludothèque. Le service citoyen sert de formation et de tremplin aux jeunes de 18 à 30 ans. A 26 ans, sans emploi, elle est bénévole dans une école de devoirs. Elle attend d’avoir deux ans de chômage complet indemnisé pour espérer décrocher un job.