Après avoir ramé en Humanités par manque de motivation, j’ai choisi d’étudier les Arts Plastiques en école supérieure. J’ai complété ces études par un CAP afin de pouvoir enseigner dans le secondaire. En fait, j’ai toujours voulu être prof. Après huit mois de chômage et plus d’un an et demi de recherches -je cherchais déjà durant mon CAP-, j’ai commencé à douter de moi-même, à ma façon de me présenter auprès des employeurs potentiels… Au début, je me suis dit que c’était peut-être normal mais maintenant, ça m’énerve. Surtout depuis que le directeur d’une école primaire a accepté de m’engager comme instit’ de remplacement mais que la COCOF a répondu négativement à sa demande de dérogation. Je n’ai pas d’agrégation et mes sept années d’animateur breveté avec des enfants de 4 à 18 ans ainsi que mon CAP n’ont pas compté. Si dans quelques mois je ne trouve toujours rien, je deviendrai moins exigeant et j’abandonnerai l’idée de décrocher un job dans ce qui me passionne. Et si vraiment ça ne marche pas, j’essaierai de créer mon propre job: dans l’événementiel, dans un magasin de culture rock’n’roll ou une asbl tournant autour de l’accès à l’art pour les jeunes.

Corentin est également diplômé en photographie. Il est au chômage depuis huit mois et a reçu une seule réponse -négative- sur la cinquantaine de CV envoyés. Passionné de rock’n’roll, il est le guitariste et chanteur du groupe Tallbuy Drop et le guitariste des Blood Babysitter. A 26 ans, il aimerait commencer à pouvoir voler de ses propres ailes, ce qui est impossible sans la sécurité de l’emploi.