Colette

Colette

C’est suite à un burnout et un C4 médical que je me suis retrouvée au chômage, il y a un peu plus d’un an. Retourner dans le circuit classique du travail me fait un peu peur: est-ce que je ne vais pas me retrouver dans la même spirale de pression, de la course à la performance? Est-ce qu’on me donnera enfin un boulot épanouissant? Aujourd’hui, je me présente comme gérante de mon entreprise. C’est vrai… Mais tout en étant au chômage. Cette position a quelque chose de terrible: déposer sa carte de pointage, c’est un peu se mettre dans la file de ceux qui n’y sont pas arrivé, de ceux qui ne bossent pas. Retrouver un job, j’ai essayé: après mon burnout, j’ai envoyé une centaine de candidatures, sans succès: niveau d’études trop élevé, pas assez longtemps au chômage pour avoir tel ou tel statut favorable à l’embauche… Aujourd’hui, riche de mes compétences, c’est moi-même qui crée mon emploi: un nouveau départ, un parcours long et difficile, fait de doutes, de remises en question, de découragements mais aussi de belles réussites. La confiance en soi, ça se travaille constamment. Il ne faut jamais lâcher.

Colette a 34 ans. Elle parle six langues et détient deux diplômes: un Master en journalisme et une spécialisation de conseiller en environnement. Son expérience en gestion de projets et sa volonté de repenser les valeurs du monde de l’entreprise l’ont poussée à tester son activité comme indépendante grâce à la Coopérative d’activités Bruxelles Emergences. Aujourd’hui, elle voudrait combiner un boulot de salariée avec son activité d’indépendante dans le secteur de l’éco-design.