Charline

Charline

J’ai toujours rêvé de devenir journaliste mais très vite, j’ai compris que ce métier s’apprenait sur le terrain et non pas sur les bancs de l’école. Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai étudié les langues romanes et l’histoire européenne. Une fois sortie de l’univ’, j’ai enchaîné des stages rémunérés (ou non) de plusieurs mois. Aujourd’hui, ça suffit! J’ai acquis suffisamment d’expérience dans mon domaine pour revendiquer une rémunération et un statut. Mais la logique des stages à répétition chez les jeunes diplômés existe bel et bien. Il y a d’ailleurs des boîtes qui ne fonctionnent quasiment que grâce à ce type de main d’œuvre totalement gratuite. Les stagiaires travaillent comme des acharnés en échange de pas grand-chose, en espérant décrocher un contrat par la suite. Parfois, ça marche. Mais pas si souvent que les employeurs ne voudraient le faire croire. Cette réalité me révolte et des mesures devraient être prises par nos politiciens pour encadrer les entreprises en matière d’accueil de stagiaires, pour qu’on arrête le « travail déguisé ». Aujourd’hui, je continue à proposer spontanément mes services en tant que pigiste en radio, presse écrite et web. Cette diversité de collaboration me plaît car cela me permet de toucher à toute une série de thématiques et de médias. A l’heure actuelle, je ne suis pas encore totalement autonome financièrement (par rapport à mes parents), mais ça devrait être le cas dans les semaines ou mois à venir.

Charline, 24 ans, arrive au bout de son stage d’attente (période d’un an durant laquelle on ne touche pas d’allocations de chômage). Durant cette période, elle a effectué plusieurs stages professionnalisants, dont un en Afrique. Elle a également suivi une formation en conception web grâce au Forem, fait un remplacement et est partie à la découverte de l’Amérique du Sud. À présent, elle s’est lancée comme journaliste pigiste freelance et suit des cours de photo.