Anthony

Anthony

Avant d’arriver en Belgique il y a quatre ans, j’ai bossé en région parisienne en tant que prof d’informatique pour les enfants de 5 à 11 ans dans une école publique. Tous les matins, je parcourais deux heures en train pour arriver au boulot et deux autres chaque soir pour rentrer chez moi. J’ai fait ça pendant un an. C’était un CDD et j’y ai découvert une passion : l’éducation des plus jeunes. Ensuite, j’ai atterri ici : il n’y avait pas d’emploi dans ma région, alors j’ai quitté ma ville. Mon dernier job en Belgique, c’était en tant qu’accompagnateur scolaire. Un travail à mi-temps en horaire coupé (le matin et en fin d’après-midi et le mercredi midi ou soir) pour lequel je gagnais 600 euros par mois, plus un complément offert par le CPAS de 180 euros… J’ai arrêté au bout de deux ans, par manque de perspectives d’avenir et dans l’impossibilité de trouver un travail complémentaire. Depuis, j’ai envoyé des tas de CV dans des écoles bruxelloises, dans de nombreuses associations sans but lucratif, etc. pour travailler avec des enfants ou des ados. Mais on me répond souvent que j’ai besoin du statut ACS (NDLR: agent contractuel subventionné). Apparemment, il faut avoir au moins six mois de chômage derrière soi: c’est une sorte de sésame pour entrer dans le monde associatif, et je trouve ça vraiment étrange…

Anthony, 27 ans, est français et possède son diplôme de l’enseignement secondaire inférieur ainsi qu’un diplôme professionnalisant de webmaster. Aujourd’hui, il a appris à vivre avec 460 euros par mois, parce qu’il est considéré comme cohabitant. En effet, il vit en colocation avec des personnes qu’il a rencontrées sur Internet et réduit ainsi ses frais de logement.