Allison

Allison

Devenir « chômeuse » était un choix. J’ai terminé mes études en 2009, sans trop savoir quelle vie m’attendait. J’ai voyagé, travaillé, sillonné de gauche à droite. Après quoi, j’ai eu peur: je devais trouver un travail dans le domaine de ma formation. Des lettres, des CV, des entretiens, des mises à l’épreuve, la compétition suivie d’une grosse remise en question: « et si je m’étais trompée? » Désillusion. Enfin, un travail d’un an en intérim. J’ai étudié cinq ans pour me plonger dans l’ennui, huit heures par jour devant un ordinateur… Il me manquait un moteur. Je n’ai pris du recul sur mes études qu’à ce moment-là: j’aimais tout mais rien ne me passionnait vraiment. J’ai repensé à mon voyage en Afrique où mon « beau diplôme » ne me servait à rien. J’ai alors décidé de devenir infirmière. Les sages-femmes belges qui voyagent selon leurs désirs en sachant quoi faire de leurs mains, ça m’a donné envie. En plus, c’est un métier en pénurie. Après six mois d’assemblages administratifs en tous genres j’ai quitté mon travail, touché les allocations de chômage et recommencé trois ans d’études… Et pendant les vacances je quitte mon statut de chômeuse et je retravaille à temps plein. Je paie ma part d’impôts. Ça équilibre avec le reste de l’année ou je me sens dépendante et assistée.

Allison, 26 ans, possède un master en psychologie clinique mais a décidé de se réorienter dans un métier en pénurie. Cela lui permet de trouver du travail facilement sans vraiment devoir chercher -pour l’instant, elle travaille en tant qu’aide soignante- et qui lui permettra toujours de vivre sa vie comme elle l’entend. Encore un an et demi d’études et elle atteindra enfin son objectif.